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Tchad : Ces écoles privées qui polluent la capitale, pour quel apport ?


Alwihda Info | Par Garba Mathieu - 24 Octobre 2014



La rentrée scolaire 2014 2015 est effective dans une grande partie des écoles privées et timide dans les établissements publics. Mais quel est le critère de recrutement des enseignants dans le secteur privé ? Si dans les lycées publics la majorité du corps enseignant est issue de la fonction publique c'est-à-dire des agents de l’Etat, il n’est pas de même dans les écoles privées. Le recrutement dans les écoles privées est fondé sur le favoritisme, clientélisme pire encore régionalisme. La plupart de ces écoles qui ont le seul but de faire de l’argent se soucie peu de l’éducation des enfants. Cette thèse est illustrée par ces écoles qui naissent chaque année comme des champions quelque fois, la structure d’accueil laisse à désirer. Ces écoles sont nombreuses dans cette capitale qu’en vacances elles se transforment en des loyers.

« Ici tout le corps enseignant parle la même langue c'est-à-dire ils sont issus du même village » laisse entendre un enseignant  malheureux qui n’a pas été recruté que nous avons  rencontré devant le tableau d’affichage d’un lycée. Job, un enseignant dans un autre lycée explique pour lui que c’est grâce a un de ses meilleurs amis qui l’a appelé de venir intervenir. J’ai déposé mon dossier dans plusieurs lycées mais c’est le seul lycée que j’ai été appelé grâce à mon ami poursuit-il. Si Job a été recruté par l’intermédiaire de son ami, Allafi, lui, explique qu’on l’a demandé de sensibiliser les élèves et surtout de faire venir quatre (4) élèves pour être recruté. « J’ai pu ramener deux élèves dans le lycée et j’ai été recruté » martèle ce dernier. Les exemples sont légions.

Et si on cherche à connaitre au fond ces enseignants recrutés par affinité, ils n’ont aucune compétence pour tenir devant les enfants. Certains sont des bacheliers, d’autres des diplômés des instituts sans la moindre connaissance pédagogique. Chose plus comique, sur les tableaux d’affichage des listes des enseignants, on ne trouvera jamais que tel enseignant est bachelier ou diplômé de tel institut. Tous des licencies, maitrisards et autres. Juste pour tromper la vigilance des enfants.  D’ailleurs déjà en pleine années scolaires où certains collèges et lycées privées  de renommée ont déjà entamé les cours, d’autres continuent leur publicité. Une publicité presque mensongère.  En constatant la réalité sur le terrain, l’on peut affirmer sans risque de se tromper que certaines écoles privées trompent la vigilance. Elles jouent sur la mentalité des parents d’élèves. Que cherchent les fondateurs des écoles ? Bien sûre l’argent. Mais que fait le ministère de l’éducation nationale ? N’est-il pas informé de ces écoles qui contribuent à la baisse de niveau? Il est temps que les hautes autorités réagissent que de se contenter de la reforme du système scolaire. Qui en réalité ne diagnostique  pas le problème au fond.

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